vie et moeurs du festivalier

Bien, comme dit précédemment, après avoir planté le décor de la pièce, passons aux acteurs. L'habitant de base du village est un humain normalement constitué et comprenant le nombre réglementaire de membres. Et habillé de façon à ne pas se distinguer de ses frères primates de la branche des hominidés.
Le festivalier, en revanche, s'il dispose bien des attributs normaux donnés à chacun (quoique je me demande si pour certains, les parents n'auraient pas oubliés de cocher la case cerveau à la naissance) se distingue néanmoins par sa manière de s'habiller. Demander à l'un de ces braves gens de passer inaperçu serait aussi facile que d'apprendre à voler à un pingouin unijambiste. A cela plusieurs raisons :

1- Les jeux de plateaux. Pour la promotion d'un jeu de rôle grandeur nature, il est préférable, si on veut être dans l'ambiance, de se promener avec les atours du personnage que l'on incarne. D'où la demoiselle à moitié nue se baladant en minijupe de cuir artistiquement déchirée et le petit haut de cuir noir complété par le collier à clou et le sceptre en mousse qui va avec. Ou le jeune homme en simili armure, peau de léopard en travers du torse et hache à double tranchant pour se cacher derrière que si elle était en vrai métal qui pèse il pourrait même pas la traîner derrière lui. Mais je plains sincèrement ceux qui doivent se coltiner le rôle des monstres : on doit crever de chaud sous le latex et les poils.

2- Le "village Viking". Quand on appartient à une association / groupe d'amis souhaitant inculquer au visiteur un certains nombres de préceptes tenus pour vrai en un moment donné. (En clair essayer de faire de la pédagogie sur des gens qui s'en fichent royalement) Ici, il s'agissait d'apprendre les mœurs des Vikings, invité d'honneur oblige. Ben oui, quand on invite Régis Boyer on peut décemment pas organiser des animations genre Jurrasic park (quoique vu les têtes de certains, c'était pas loin) ou nos amis les Papous. C'est quand même un peu comme les reconstitutions historiques sur Arte : c'est bien joli et ça part d'une bonne intention (le pékin moyen est idiot, il comprend mieux avec un dessin même schématique) mais c'est quand même un peu ridicule comme résultat. Leur enthousiasme était quand même communicatif et c'était d'une naïveté plutôt plaisante. Et puis il faut en vouloir pour se promener comme ça par la chaleur qu'il faisait.

3- Le thème du week-end. A leur décharge, l'intitulé était ainsi libellé : "Le printemps des légendes : festival et salon du livre de féérie". Sûr que c'est pas là qu'on va trouver les allumés qui rejouent les guerres napoléoniennes. Du coup, on se retrouvait avec les allumés fan de Tolkien, entre autre. Il est beau celui-là, non ?

Allez, la prochaine fois, je vous tiendrai la jambe sur le contenu des stands.